( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / BILL PUGLIANO )
Le géant japonais de l'automobile Toyota a relevé mercredi ses prévisions pour son exercice 2024-2025, après un bond de 62% du bénéfice net trimestriel, et annoncé la construction d'une usine de voitures électriques à Shanghai, malgré la vive concurrence chinoise sur ce créneau.
Le groupe, premier constructeur du globe devant l'allemand Volkswagen, va établir dans la métropole de Chine continentale un site destiné à produire des batteries électriques et les voitures à batterie électrique de sa marque premium Lexus.
Toyota a indiqué vouloir créer à cet effet "une société contrôlée à 100%", c'est-à-dire sans partenaire chinois.
Il emboîterait ainsi le pas à Tesla, qui contrôle intégralement son usine de voitures électriques à Shanghai --à l'inverse des sites des autres constructeurs étrangers, tous dépendants de co-entreprises avec des groupes chinois.
Toyota prévoit de démarrer la production de son usine shanghaïenne après 2027, promettant la création de 1.000 nouveaux emplois et tablant sur une capacité de production annuelle d'environ 100.000 véhicules.
Selon la presse nippone, qui avait ébruité le projet, le constructeur espère ainsi rattraper son retard sur le marché chinois, où les marques locales, dont BYD, dominent largement le créneau en plein essor des voitures électriques.
Les ventes de Toyota (incluant Lexus) en Chine ont reculé d'environ 7% l'an dernier, pénalisées par "le virage vers les véhicules électrifiés" et "un environnement de marché morose", en raison d'une consommation en berne et d'une "intensification de la concurrence sur les prix", selon un précédent communiqué du groupe.
A l'inverse, la stratégie de Toyota consistant à proposer une vaste gamme de véhicules, thermique comme hybrides, continue de porter ses fruits aux États-Unis, son autre grand marché (ventes en hausse de 3,7% en 2024).
Le groupe a enregistré au troisième trimestre de son exercice décalé (octobre-décembre) une hausse de 2,9% sur un an de son chiffre d'affaires, à 12.391 milliards de yens (77,9 milliards d'euros).
Tandis que son bénéfice net s'envolait de 62% sur un an à 2.190 milliards de yens.
De solides performances qui l'ont conduit à relever fortement ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2024-2025, qui s'achèvera fin mars.
Le groupe mise désormais sur un bénéfice net annuel de 4.520 milliards de yens (28 milliards d'euros), contre 3.570 milliards attendus précédemment. Cela représenterait cependant un repli de 8,6% sur un an.
Toyota anticipe par ailleurs un chiffre d'affaires annuel de 47.000 milliards de yens, contre 46.000 milliards précédemment. Cela consisterait une solide hausse de 4,2% par rapport à l'exercice précédent.
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